Côte d’Ivoire/ Réclamant leur intégration totale à la CNAM : Des agents de la CMU en grève sur toute l’étendue du territoire
C’est le constat que nous avons fait dans la quasi-totalité des centres de santé des régions du Gôh, du Lôh-Djiboua, de la Nawa et de l’Agneby-Tiassa. Ces agents réclament le paiement régulier de leurs primes de 145.000 Fcfa au ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
Ils exigent également des autorités leur intégration définitive à la Caisse nationale d’assurance Maladie (CNAM) comme cela a été promis par leur tutelle. Affectés dans les hôpitaux depuis plus de 4 ans, les grévistes disent broyer du noir à cause de leur situation de précarité.
« Les agents d’accueil n’ont pas fêté pendant le nouvel an. Nous avons deux mois d’arriérés de primes. Lorsqu’ on décide de faire un arrêt de travail, nous recevons des menaces de la part de notre hiérarchie. C’est la raison du plus fort qui prime. Nous disons non et non. (…) Il y a un directeur à la CNAM du nom de docteur Brou qui disait que si la CMU va bien c’est du fait des agents d’accueil ; donc l’agent d’accueil est au départ et à la fin. Nous sommes lésés, nous sommes laissés pour compte. C’est nous qui faisons la publicité de ce produit et pourtant on n’est même pas assuré par cette structure », a déploré sous le sceau de l’anonymat un agent de la CMU rencontré dans un centre de santé de l’Agneby-Tiassa.
Comme lui certains agents d’accueil du Lôh-Djiboua ont également dénoncé leur condition de travail. Selon en effet, les agents sont exposés à toute sorte de maladies, parce qu’ils reçoivent les malades sans aucune mesure de protection.
Au nombre de 1800, les agents d’accueil sont tous titulaire du Baccalauréat. Mais ils sont sans statut et leur situation perdure depuis des années. « Il est bien de noter que nous avons été recrutés depuis 2019. Lorsque nous avons commencé sous feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly la prime mensuelle était régulière. Après le décès de celui-ci nous avons tous les problèmes. C’est comme si le ciel nous tombait dessus. Nous constatons des irrégularités dans le paiement de cette prime de 145.000 Fcfa », ont-ils noté.
Et d’ajouter que leur regard reste tourné vers le président Alassane Ouattara, en vue d’une solution définitive à leurs difficultés.
Source : Agri Infos
