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[Infographie] Être candidat à la présidentielle en Afrique, ça peut coûter cher

Autre Presse 05 Sep 2018 - 01H14 118 vues
L’Afrique est entrée en 2018 dans une nouvelle saison d‘élections présidentielles. Cameroun, Madagascar, Libye ou encore la République démocratique du Congo devraient se rendre aux urnes pour élire un nouveau président, alors que le Zimbabwe et le Mali ont déjà sauté le pas.

Et s’il y a une des conditions qui suscite le débat au moment du dépôt des candidatures, c’est bien celle relative au cautionnement des candidats. En fonction des pays, cette somme diffère autant que les raisons qui la motivent. Dans son nouveau code électoral, le Bénin vient de faire grimper à 440 000 dollars, soit 250 millions de francs la somme à déposer pour prétendre devenir président. De quoi relancer le débat sur la question.

Pour beaucoup, plus la caution est élevée, plus elle tendra à dissuader les candidatures fantaisistes, notamment dans les pays où le nombre de partis est pléthorique et à sacraliser la fonction de président. Les partisans de cette thèse soulignent en outre qu’un candidat capable de se payer une caution élevée, pourrait difficilement se remplir les poches une fois au pouvoir, et cela, aux dépens du bien-être des populations.

Un argument parfois botté en touche. Il y a en effet, ceux qui misent sur la moralisation de la vie publique avec des candidats qui incarnent davantage les valeurs de la République. Pis, ils estiment qu’une caution élevée limite non seulement les initiatives, mais pourrait favoriser notamment la corruption.

“Dans un pays où tout le monde sait comment les fortunes se sont constituées, exigez une telle somme aux candidats à la présidentielle est tout simplement indécent”, a par exemple dénoncé auprès de Jeune Afrique le député congolais d’opposition Delly Sessanga après la réforme constitutionnelle qui a revu à la hausse la caution présidentielle en RDC.

Dans une tribune publiée récemment sur le site de Jeune Afrique, l‘économiste Thierry Amougou s’inquiète non seulement de la mise en danger de la promesse démocratique, mais aussi de l’exclusion des pauvres de la bataille présidentielle.

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